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 REnaissance?

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Aranyl
Chef milicien
Aranyl


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Localisation : Alsace, Naboo, perdu dans une forêt
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MessageSujet: REnaissance?   REnaissance? Icon_minitimeVen 25 Juil 2008 - 19:36

La pluie froide coule sur mon visage, mais je ne la sens pas. Tout comme je ne ressens pas les morsures du vent. Mais je l’accueille car elle lave en partie le sang qui coule sur mon visage et m’aveugle à moitié. La plaie de mon front n’est pas profonde pas plus que les autres plaies qui couvrent mon corps mais elles m’affaiblissent. A chaque battement de mon cœur, la vie me quitte peu à peu. Et il le sait, et il savoure cet instant, il en jouit de me voir ainsi. Seul le feu de mon regard ne faiblit pas et il le sait.
La pluie redouble de puissance et rend le sol glissant, il le sait et prend son temps. Je ferme les yeux une seconde et je vois ton visage, toi mon Aimée. Et ma souffrance jaillit. Non pas la douleur physique, celle là je ne la connais que trop bien, Combien de fois m’a-t-elle accompagnée sur les champs de bataille ? Non la souffrance de ne plus te voir, de ne plus sentir ton parfum, de ne plus connaître l’odeur de ta peau, la souffrance de ne plus voir l’étincelle qui brillait dans tes yeux après l’amour. Et par-dessus tout la souffrance de ne pas pouvoir venger ta mort.
L’attaque jaillit, soudaine et mortelle. Il sait que je m’épuise et ne prends plus de gants, sa vibro lame file vers ma gorge et il sait qu’aveuglé par le sang je n’aurai pas la vitesse nécessaire pour parer son coup. Et pourtant, à travers ton visage j’ai vu son attaque, avant qu’il ne bouge, j’ai vu la lame avancer au ralenti dans une trajectoire parfaite. Sans que je m’en rende compte, ma lame a bloqué la sienne et d’un mouvement du poignet, elle s’est dirigée vers les veines qui garnissent le dos de sa main. Il retire sa main précipitamment mais un arc rouge prouve que je l’ai touché. Il hurle un juron et recule.
Mon coeur bat plus vite, chaque effort me coûte. Le sang bat à mes tempes et j’entends encore et encore cet holomessage : « Le transporteur a été abattu par un appareil inconnu, il n’y a aucun survivant » alors que tu voulais rentrer sur ton monde en proie à une guerre civile. Les murs se rappellent de mon cri, de douleur, de rage et de peur. Moi qui pensais avoir trouvé la paix à tes cotés, tu m’étais retirée me laissant face à mes démons.
La peur est toujours là, sourde mais moins forte qu’avant. Au fur et à mesure que je menais mon enquête dans les bas fonds, brisant des membres, torturant pour avoir des réponses, elle s’est mue en rage. Je ne sais plus depuis combien de temps je n’ai dormi : le sommeil est pour les faibles ou les morts. Une nouvelle attaque sous la forme d’une feinte à main nue combinée à une frappe en arc de cercle vers mon abdomen. La aussi je l’ai vue. En fait non, le sang colle à mes cils et chaque clignement devient de plus en plus dur. Je ne vois plus rien. Mais je l’ai senti, comme je sens sa position, l’équilibre de son corps, comme je sais qu’il a mis son poids sur sa jambe gauche et qu’il est prêt à me faucher avec son pied droit. Je pare sa frappe avec ma main gauche et laisse glisser la vibrolame à quelques millimètres de ma peau. Et je profite son déséquilibre relatif pour frapper son épaule. Mais la fatigue et le sang perdu rendent ma frappe moins sure et sa blessure est légère. Il recule toutefois. La mise à mort qu’il croyait facile attendra.
Il m’avait fallu du temps pour retrouver sa piste et les dernières étapes étaient jonchées de cadavres. Inutile de laisser des témoins qui auraient pu l’alerter. Je pensais qu’à chaque mort, ma rage se calmait mais elle ne faisait qu’empirer. Ca devait être parce que je m’approchais du but et que j’allais bientôt retrouver le meurtrier du seul être qui ait jamais compté pour moi.
C’est lui qui m’a retrouvé. Finalement il m’a facilité le travail. Mais il est plus jeune et meilleur combattant. Il a eu l’avantage des premières blessures. Fou arrogant, tu crois jouer avec moi, il aurait mieux valu me tuer tout de suite.
Mes jambes se dérobent dans un voile rouge et je tombe. Je sens qu’il n’attendait que ce moment. Il s’approche tranquillement pour me donner le coup de grâce. Je sens son exultation. Et je l’entends se moquer : « tu vas mourir non humain mais ta mort sera lente et infiniment plus douloureuse que la traîtresse qui s’est donnée à toi. J’espère qu’elle a souffert quand la décompression l’a fait exploser » et il rit à gorge déployée.
Je ne l’écoute plus, je vois juste ton visage, ma peur a disparu, je ne remarque même plus ma rage, mais venant du fond de mon être jaillit une colonne de haine qui m’emporte comme un fêtu de paille.
Sans m’en rendre compte je suis debout.
Sans mon rendre compte je tends la main vers mon ennemi.
Sans m’en rendre compte, ma haine jaillit de mes doigts et le frappe en pleine poitrine. Je ressens sa douleur, sa souffrance et sa peur. Je m’en nourris, je m’en délecte. La haine jaillit toujours de mes doigts et sa veste noircit sous les flots d’énergie. J’entends ses hurlements inhumains et je regrette juste qu’il ne hurle pas ainsi pour l’éternité. Enfin le flot d’énergie se tarit et l’homme s’effondre. Je n’ai pas besoin de vérifier, je sais qu’il est mort.
Mes jambes sont de coton, je m’éloigne de la zone du combat et marche pendant je ne sais combien de temps. J’entends une voix féminine mais j’ai perdu trop de sang et je m’effondre.
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Aranyl
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MessageSujet: Re: REnaissance?   REnaissance? Icon_minitimeLun 15 Sep 2008 - 20:45

Combien de temps s’est écoulé ? Je ne sais pas. Je ne sais rien.
Je ne sens que ma douleur, je ne sens que ma rage. Je ne sens que ma haine. Et pourtant, et pourtant je sens une main douce qui me touche, qui palpe mon cors meurtri, qui examine mes blessures. Plongé dans mon coma, enrobé dans un cocon d’obscurité, je devrais être coupé du monde, mais sans savoir pourquoi, je sais ce qu’il m’arrive, mieux, je vois ce qu’il m’arrive. Je TE vois prendre soin de moi. Je sens ta puissance, ta force et dans ton cœur ta compassion. Je t’entends appeler ton compagnon. Je vous vois m’emporter et me confier aux soins d’un droid médical qui me plonge dans une cuve de bacta après avoir enlevé les guenilles qui me servent de vêtements. Mais cela m’importe peu. Je veux te retrouver mon aimée. Chaque cellule de mon corps hurle après toi. Chaque fibre de mon âme aspire à te retrouver et te rejoindre afin de me fondre en toi.
Le temps passe. Tel un spectateur, j’assiste au transfert de mon corps dans un bâtiment, le droid médical veillant toujours sur moi dans cette cuve. Je sais que mon corps se régénère. Je sais que je n’aurai même pas besoin de cette cuve. Je n’aurai qu’à le vouloir, qu’à puiser dans cette puissance pour réparer mes meurtrissures. Mais je n’en ai pas l’envie. Je veux te retrouver et si ce n’est dans la vie, que ce soit dans la mort.
Mon cœur ralentit. Les injections de cardiotoniques du droid ne servent à rien, ma volonté est la plus forte. Mon coeur s’arrête, déclenchant toutes les alarmes. Que ce bruit m’horripile ! Que cette agitation m’énerve. De mon corps inanimé, jaillissent des éclairs qui pulvérisent la cuve et le droid, me laissant agoniser dans le silence.
Et Tu apparais ! Toi mon Aimée ! Je suspends le temps pour me repaître de Ta vue. Tu me souris tristement. Tes lèvres que j’ai tant embrassées s’ouvrent et me disent juste trois mots : « tu dois vivre ». Et tu t’éloignes. Je voudrai crier de rester mais mes lèvres ne laissent passer aucun son. Je force mon corps à se relever et à te suivre.
Ne t’en va pas ! ma démarche est lourde alors que tu ne sembles pas toucher terre tellement ton pas est léger. J’avance, nu sous le soleil implacable de cette planète. Mes pieds sont ouverts par les pierres tranchantes mais je ne les sens pas. Ma peau brûle sous les rayons du soleil mais je ne la sens pas. Je ressens l’inquiétude et l’interrogation de mes bienfaiteurs. Ils utilisent leur puissance pour me retrouver mais je ne le veux pas. Je leur fais juste comprendre que je suis vivant et je me cache à eux.
Mais comment j’arrive à faire çà ?
Mais comment je peux faire bouger mon corps alors que j’ai fait arrêter mon cœur ?
Mais comment ma conscience peut elle se trouver à coté de mon corps ?
Je ne sais pas, et je m’en moque. Je sens que c’est cette puissance qui me permet de faire tout çà et çà me suffit. Et je sais que c’est ma rage, ma souffrance et ma haine qui me permettent de l’atteindre.
Tu t’éloignes. Autour de mon corps, attirés par le sang, des oiseaux de proie commencent à m’entourer. Une simple pensée les réduit en cendre et j’aspire leur force.
Mais malgré cela, je m’épuise. Je vois mon corps trébucher de plus en plus. Je finis par ressentir les attaques des éléments et malgré ma haine, il s’effondre.

Dans ma bulle de nuit, je hurle, je crie, je déchaîne ma rage. Je ne veux pas te perdre. Et Tu m’entends. Je te vois revenir vers moi, je sens ton parfum, je pourrai presque goûter tes perles de sueurs qui brillaient sur toi après nos ébats. Tu te penches sur moi et mes lèvres attendent ton baiser qui ne vient pas. Je t’entends me dire à nouveau : « Tu dois vivre ».
Alors je lutte. Je ressens des graines enfouies autour de moi dans le sable et je force leur croissance. J’entends leur douleur et leur indignation mais je n’en ai cure. Les plantes poussent, donnent des fruits et meurent. Sur leur sève qui se répand, je fais pousser d’autres plantes. Elles forment une protection contre le soleil et me protègent. Des fruits gorgés d’eau se développent au dessus de ma tête et éclatent, leur jus coule dans la gorge et m’abreuve. Enrobé dans cette oasis, je lève le voile qui me cachait. Mes bienfaiteurs me repèrent immédiatement tant leur puissance est grande. Ils m’emportent et l’oasis disparaît, après tout elle a rempli sa fonction. Je sais ce que j’ai à faire. J’irai au plus profond de l’obscurité pour en retirer le savoir et je t’arracherai aux griffes de la mort. Je ferme encore les yeux pour tenter de te revoir et j’entends ta voix qui me dit : « Aranyl est tombé, Darth Morden s’est relevé »
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Aranyl
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MessageSujet: Re: REnaissance?   REnaissance? Icon_minitimeMar 16 Sep 2008 - 18:33

Penchée sur ses écrans de contrôle, la femme ne perdait pas une miette du spectacle. Un sourire de satisfaction faisait luire ses dents blanches et pointues. Peu lui importait ces quelques destructions, seul le résultat comptait........ E il allait au-delà de ses espérances.
"Les psychoanaleptiques ont fonctionné mieux que prévu" songea t elle."Tout se déroule selon le Plan."
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Aranyl
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MessageSujet: Re: REnaissance?   REnaissance? Icon_minitimeMer 29 Oct 2008 - 13:27

Oh ma tête ! Je n’ai plus ressenti cette sensation depuis …. Depuis ? cela me semble dans une autre vie ou je portais l’armure de notre Maître et avec mes compagnons d’armes je profitais des rares permissions. Ils sont tous morts maintenant et leurs visages, leurs souvenirs ne sont plus que des ombres. J’essaye de me lever pour calmer les mouvements des murs. Ma peau me brûle et tout mon corps me fait mal comme j’avais combattu toute une nuit.
« Ah tu es réveillé, c’est bien, nous étions inquiet pour toi » Cette voix, je l’ai déjà entendue, mais impossible de me rappeler où… Si féminine, si douce, si mélodieuse et pourtant, comme certaines plantes, capable de mort sous sa beauté. Je me retourne et la vois. Malgré ses vêtements amples, je devine ses formes jeunes et musclées. Sa cape bariolée est rabattue sur son visage mais la lumière ambiante me permet de distinguer ses tatouages rituels. Elle ne semble pas remarquer ma nudité et je cherche des vêtements des yeux. Non pas que je sois gêné, mais je n’aime pas paraître en faiblesse.
« Tes vêtements ont été détruits lors de ton accès de … rage, dans ce placard tu en trouveras d’autres qui t’iront mieux. » Mon accès de rage ? je porte mes mains à mon visage pour reprendre mes esprits. En fermant les yeux, il me semble distinguer des filaments qui parcourent mes doigts. Interloqué, je rouvre les yeux et fixe mes doigts. En me concentrant, j’arrive à voir au delà de ma peau et je distingues ces filaments, on dirait qu’une forme d’énergie les parcourt. La femme ne dit rien devant mon comportement. Comme si elle ressentait mon trouble. Je la regarde et elle semble me sourire. Je fixe mon regard sur elle et la vois, au-delà de ses vêtements, au-delà de son image, non pas comme être de chair mais comme énergie pure, Je vois, je ressens sa puissance intérieure.
« Habille toi et suis moi ! » Elle semble mal à l’aise comme si elle savait ce que je vois.
Que m’arrive t il ?
J’ouvre l’armoire et trouve de drôles de vêtements, moi qui était habitué aux vêtements fonctionnels et prêt du corps, je me retrouve avec des tenues plus lâches et un manteau à capuche. Je cherche ma lame mais ne la trouve pas.
« Tu n’en auras pas besoin, nous te fournirons une autre arme…. Plus adaptée pour toi. » Sa voix a des accents changeants et certaines tonalités me font penser à Toi mon Aimée. Je repense à ton assassin et je regrette de ne pouvoir le tuer mille fois.
« Viens, tu as besoin de prendre des forces ! » Elle sort de la pièce et je la suis.
A peine passée la porte que le soleil me frappe à nouveau et m’aveugle. Même en fermant les yeux, je distingue ce qui m’entoure, des bâtiments bas, conçus pour échapper à la chaleur de la planète. Les yeux baignés de larmes, j’arrive à les entrouvrir. Je vois non loin, un bâtiment ravagé comme si une bombe avait explosé à l’intérieur. « Ton œuvre !» me dit elle. Moi ? sans explosif et à moitié nu, comment aurai je pu faire cela ? Au fond de moi-même, cela ne m’étonne pas, j’ai l’impression de vivre une dualité, une moitié s’étonne de ce qui m’arrive et l’autre moitié rit de me voir perdu.
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